mercredi 6 juillet 2011

Bilan du parcours

Pendant que c'est encore un peu frais dans ma tête, je vais essayer de faire un petit bilan du parcours que nous avons réellement suivi par rapport à celui prévu et en profiter pour faire le point sur le caractère chariottocompatible du parcours.

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Pour la suite des explications, je vous invite à consulter les parcours sous Openrunner disponibles sur cette page et auxquels je ferai référence par la suite notamment pour les repères kilométriques.


Les 3 premières étapes pour rejoindre Mulhouse n'ont pas apporté de surprises : les pistes Alsaciennes sont bonnes ou très bonnes même si quelques barrières dans la forêt de la Hardt sont un peu limites question largeur, c'est toujours passé. Le coté Allemand en revanche est plus hétérogène. Les pistes empruntent parfois des chemins agricoles qui secouent un peu et qui surtout ont par endroit une bande herbeuse au milieu qui n'est pas agréable pour la progression du tricycle et des chariottes. A noter tout de même que malgré cela les chemins restent relativement roulants. L'arrivée sur Burkheim se fait d'ailleurs par un petit chemin forestier très agréable (photo ci-contre et vidéo dans le billet de l'étape 2).
Finalement, seule la traversée de Mulhouse s'est avérée un peu limite. Le calme de l'Eurovélo 6 cède d'un coup la place aux routes assez passantes et stressantes (entre les km 42 et 45) de l'agglomération. On peut tout de même récupérer sur le quai d'Alger une piste en cours de finalisation qui nous permet moyennant une entrée assez étroite de rouler sur des graviers à l'écart des voitures. Nous avons rejoint cette piste au niveau de la rue de la Hardt mais il doit être possible de l'emprunter dès le pont précédent et d'éviter ainsi de passer deux fois au dessus du canal.
Notre premier vrai problème interviendra le lendemain en voulant quitter Mulhouse. Nous nous sommes écartés de l'EV6 pour aller faire des courses et souhaitions retrouver le canal à Brunstatt. C'était sans compter le passage à niveau pourtant dévolu au passage des cycles et des piétons mais dont les deux barrières d'entrée et de sortie nous ont obligé à dételer les chariottes et même porter celle des enfants...



C'est ensuite lors de notre passage à Montbéliard que nous aurons de nouveau des difficultés : cette saleté de pont SNCF au km 19 par lequel passe l'EV6 pour rejoindre le Pré-la-Rose est un vrai moment de bonheur. En plus de compter deux épingles à cheveux en très fort dénivelé, la seconde (coté nord) est impossible à passer pour un vélo+remorque. Là encore, il nous a fallu porter les chariottes pour les faire tourner dans le peu de place disponible.

C'est ensuite peu après le km 24 que nous avons modifié un peu le parcours prévu. En effet, à l'arrivée sur Voujeaucourt, j'avais initialement prévu de rester au plus près du Doubs. Nous nous sommes félicités de ne pas avoir suivi cette option mais d'avoir préféré suivre le fléchage officiel de l'EV6 qui fait certes passer par un pont au milieu des voitures sur un axe fréquenté (D438) mais qui évite la déconvenue de se retrouver face à une grille infranchissable posée sur le pont initialement retenu sur le parcours! Sinon en dehors de ces passages, c'est un vrai régal! (photo)



Lors de l'étape entre l'Isle/le Doubs et Baume les Dames, la montée « officielle de l'EV6 » vers Roche les Clerval est quand même bien raide. Sachant, qu'à ce niveau l'EV6 nous fait quitter pour la longer en contre bas la D319 au pied de la montée pour la retrouver 500m plus loin dans le village de Roche les Clerval une fois en haut, rester sur la route (D319) est certainement un choix judicieux pour qui souhaite ménager un peu ses mollets.
A noter aussi que la belle descente qui suit se termine par un virage un peu caché à angle droit juste sur la berge du Doubs... Vu le poids de mon vélo avec la chariotte et la capacité de freinage de mes Vbrake, heureusement que je ne m'étais pas trop laissé griser par la vitesse et que j'avais ralenti régulièrement pour éviter le tout droit et le bain improvisé !


Enfin, un dernier complément sur cette étape, le pont situé juste avant le km 32 et la D50 était signalé comme en travaux pour réfection et une coupure de ce pont était aussi mentionnée sur le panneau. Il n'y avait pas de date pour cette coupure donc je ne sais pas quand elle interviendra. Nous sommes passé dessus sans encombre (il fallait juste bien viser entre les potelets à l'entrée et à la sortie qui une fois encore ont laissé passer la chariotte des enfants au mm.

Pas de surprise non plus sur les étapes suivantes jusqu'à Dole. Nous avons cependant un peu dérogé à notre itinéraire prévu au niveau d'Osselle pour aller visiter la grotte et nous avons ensuite suivi la D408 jusqu'à retrouver notre itinéraire initial un peu après le km 24. Cette route relativement étroite était déserte est bien agréable mais comme elle constitue le seul moyen d'accès à la grotte, je pense qu'elle doit être plus chargée en période de vacances.

C'est après Dole que tout c'est compliqué par rapport au parcours prévu... Première chose, alors que l'EV6 quitte le bord du canal au niveau de l'écluse de Belvoye pour le retrouver au niveau d'Abergement la Ronce, nous avions prévu de passer outre l'interdiction de circuler le long du canal au niveau de l'usine Solvay. Cela n'a posé aucun problème et si le revêtement y est certes dégradé, aucune barrière n'est venue contrariée notre progression sur ce passage.

C'est juste après Abergement que nous avons constaté un énorme changement ! Fini la Franche Comté et bienvenu en Bourgogne ! Pour fêter ça, le bel enrobé qui caractérisait l'EV6 depuis Mulhouse laisse la place au mieux à un goudron très dégradé (photo) et au pire à un chemin de cailloux avec une bande herbeuse au milieu... Bref ça roule franchement pas terrible entre les km 15 et 20 jusqu'à retrouver la Saône.

Il y aura une période de mieux jusqu'à St Jean de Losne puis quelques petites routes tranquilles jusqu'à Chaugey avant que cela redevienne vraiment catastrophique cette fois-ci. Le début du « pire » commence juste après le km 26 et l'arrivée sur la « voie bleue » qui longe la Saône. Là, le chemin est vraiment cassant par endroit et nous cheminons au pas pour ne pas trop secouer les enfants (l'illustration se trouve dans le billet de l'étape 10 à la fin de la vidéo). Cette partie très désagréable dure environ 4km avant de retrouver un chemin un peu plus carrossable le long du canal de dérivation de la Saône (photo).

Quelques km plus loin, nous avons une nouvelle fois dû modifier nos plans. Alors que je pensais m'écarter du tracé de l'EV6 qui longe la Saône pour suivre le canal et arriver plus rapidement à Seurre, le beau chemin goudronné que je pensais prendre est barré pour cause de travaux à 7km... Comme la pluie arrive et que nous sommes pas trop chaud pour prendre le risque de rallonger de 14km au cas où ça ne passerait pas même à vélo, nous prendrons l'option route par la D34 de Pagny la Ville jusqu'à Seurre. Petite route large et peu fréquentée : c'était un bon choix !


L'étape suivante entre Seurre et Châlon est certainement celle qui aura subit le plus de modifications par rapport à notre projet d'itinéraire. Sur les conseils de notre accompagnateur du jour qui avait reconnu le parcours à l'envers avant de nous retrouver le matin, nous avons quitté l'itinéraire prévu au km2 pour rejoindre Jallange (photo) et suivre ensuite la D35D puis la D154 jusqu'à Saunières. Nous avons ainsi éviter des chemins du même acabit que celui de la veille après Chaugey : non chariottocompatible ! C'était d'ailleurs un excellent choix car ces petites routes désertes étaient très agréables et nous ont fait traverser des paysages un peu différents de ceux rencontrés le long des cours d'eau.

Après Saunières, nous avons essayé de suivre de nouveau l'itinéraire prévu et ce fut une grave erreur ! Il faut absolument rester sur la D154 plutôt que d'essayer de passer dans ce qui s'est révélé être un chemin agricole proche de l'abandon avec des cailloux, des trous et une bande herbeuse franchement galère à gérer avec les chariottes.

Après Verdun/le Doubs, on retrouve la piste cyclable le long de la Saône et cette partie est plutôt agréable avec un bon revêtement. Anoter qu'à un moment, la piste est barrée pour cause de travaux sur la berge de la Saône mais qu'en grands délinquants que nous sommes, nous sommes passés quand même! (c'était le week-end, la pelleteuse posée en plein milieu de la piste ne nous en a pas voulu de la contourner...).

Nous aurons ensuite l'excellente surprise de trouver au km30 l'accès à un nouvel aménagement de la piste qui permet de continuer le long de la Saône sur un chemin en graviers stabilisés (photo) jusqu'à Sassenay puis rejoindre Crissey par des petits chemins de traverses. Comme cet aménagement avait été inauguré une semaine auparavant, la signalisation ne semblait pas encore en place et nous a obligé à nous diriger un peu au pif entre Sassenay et Crissey.

Voici quelques point de repère au cas où: en arrivant du bord de Saône par la ruelle Boitout, prendre à gauche juste avant la plantation de peupliers rejoindre ensuite la rue du Mont puis le chemin des Biefs et arriver par l'Est au stade de foot qu'il faut ensuite contourner par le sud pour rejoindre la rue de la Prale, le chemin du Pâquier et le chemin des Courses.

Je me doutais que la partie Dole-Châlon serait laborieuse mais je ne pensais pas à ce point...

Nous avons ensuite quitté l'EV6 pour rallier Lyon par la voie verte entre Châlon et Mâcon puis par les bords de Saône. La voie verte n'a pas posé de problème si ce n'est les 5km entre Cluny et le tunnel qui ont été réellement éprouvant avec notre chargement car ils se composent d'une succession de raidillons vraiment pas sympathiques dépassant parfois les 15% (quelques illustrations dans la vidéo du billet de l'étape 13)

A la fin de la voie verte, à Charnay, au niveau du croisement de la route de Davayé, nous avons poursuivi tout droit jusqu'au chemin du Voisinet: cela représente seulement un km mais le chemin est franchement caillouteux et pas vraiment chariottefriendly.
Cependant, c'est au km28 que la véritable surprise nous attendais. Après avoir rejoint le bord de Saône et profiter d'un beau chemin en terre battue sur 2km, nous voilà face à une barrière trop étroite pour nos chariottes. De plus, le chemin qui se profile derrière est pas très avenant : Caillouteux, des trous partout, et de l'herbe au milieu... bref le tiercé gagnant du bord de Saône!
Nous ferons alors demi tour direction Méziat et suivrons la D89 jusqu'à Crèche sur Saône puis la D31 jusqu'au pont d'Arcia. Ne capitulant pas facilement, nous tenterons une nouvelle fois de rejoindre le chemin en bord de Saône coté Ain cette fois-ci. Depuis le pont le chemin semblait large, en terre battue et roulant. Seulement voilà tout c'est de nouveau gâté 500m plus loin : une nouvelle barrière trop étroite nous barre la route. Qu'à cela ne tienne, nous la contournons par le fossé et nous portons les chariottes pour les remettre sur le chemin qui est encore roulable malgré quelques pierres par ci par là (photo ci-contre). Cela ne durera malheureusement pas puisque en plus de 3 nouvelles barrières nous obligeant à passer de nouveau dans les fossés, le chemin se dégradera progressivement pour laisser place aux cailloux et aux trous ralentissant notre progression pour ne pas trop secouer les enfants.

Nous abdiquerons finalement peu après le km32 et rejoindrons la route au niveau des Leynards et nous dirigerons plein Sud par les petites routes en traversant Bourchaneins, La Platte, Méreges et enfin Thoissey.

Le lendemain, vu que la sortie de Thoissey était aussi agrémentée d'une barrière trop étroite pour notre convoi, nous passerons par la route (D933) tout le long. On a vu plus agréable mais il ne semble pas vraiment possible de faire mieux à proximité...

Pour notre dernière étape, nous reprendrons une dernière fois les bords de Saône entre Trévoux et Saint Bernard. Et bien devinez quoi ? Toujours le tiercé dans l'ordre : cailloux, trous, bande herbeuse par endroit... là encore, près de 3km pas très agréables et franchement pas adaptés à nos chariottes (photo).

Une fois le long de l'Azergue, nous aurons de nouveau droit à une partie caillouteuse entre l'impasse des étangs km14 et la route de Chres au km17 (photo de gauche).
A partir de là, notre itinéraire nous a amené à passer par un chemin agricole complément abandonné et envahi par les herbes (photo de droite) pour rejoindre le Chemin de la Pépinière que nous aurions mieux fait de récupérer en suivant la route de Chres (D100) sur quelques centaines de mètres...

Au final, je retiens que l'EV6 est vraiment extra sur le tronçon Dole-Mulhouse. Aucun problème pour les chariottes et le revêtement est toujours agréable (photo de gauche). Entre Dole et Châlon c'est l'aventure...  le passage vraiment délicat se situe entre St Jean de Losne et Verdun sur le Doubs. Si vous ne craignez pas d'être secouer alors les bords de Saône sont accessibles, sinon  il vaut mieux privilégier les petites routes qui sont quand même assez peu fréquentées. Entre Châlon et Mâcon, la voie verte est d'aussi bonne qualité que l'EV6 en Alsace et en Franche Comté, en revanche le tronçon Cluny-tunnel du Bois Clair est clairement exigeant pour des cyclos chargés. Pour le reste jusqu'à Lyon, nous avons été vraiment déçus par les bords de Saône qui ne sont pas du tout prévus pour le passage des cyclos (certes ça passe en VTT mais sinon vaut mieux aller voir ailleurs !). Les rares aménagements existants sont situés au droit des quelques villes traversées mais restent de piètre qualité et sont souvent difficiles d'accès ou ne mènent pas vraiment quelque part...


2 commentaires:

  1. Armelle (compagne de tente d'Alex du forum jaune)7 juillet 2011 à 21:45

    Sympa de lire les péripéties de votre voyage. J'en ai les pédales qui me démangent! Pour nous départ de Besançon dans 3 semaines en direction de Strasbourg puis Heidelberg. J'ai noté vos appréciations concernant certains campings où nous avons prévu de nous arrêter. En ce qui me concerne ça sera la première année en vélo couché à 2 roues...

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  2. pfff, on est passé par tout ça...Avec mon cerveau de fille j'avoue avoir totalement fait abstraction de l'itinéraire, j'admire que tu te sois rappelé de tout ça dans le détail! Je t'aime mon amour!

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