Etape 10: Bourgogne, nous y sommes!

Bon j'ai peut-être été un peu méchant avec le camping de Dole hier... Ce matin, après de savoureuses viennoiseries commandées la veille pour le ptit déj, le trampoline en libre service nous a bien occupé les loulous pendant que nous pliions le barda. Avant de décoller nous avons une fois de plus croisé l'Allemande voyageant seule avec sa fille de 2 ans: elles avaient atteint leur objectif et elles se préparaient à aller visiter la ville de Dole et se renseigner pour les trains de retour direction la forêt noire (apparemment 4 changements de trains de prévus et avec le vélo, les sacoches, la chariotte et son petit bout à gérer, Joëlle a promis de lui ériger une statue!).

Nous décollerons finalement vers 11h20 de Dole et commenceront par nous perdre dans les petites rues du centre historique avant de retrouver la piste le long du canal. Le changement de paysage amorcé hier se confirme: nous sommes en plaine! C'est plat à perte de vue et le canal va tout droit... Heureusement, histoire de pimenter un peu ces premiers kilomètres, nous passerons sous l'autoroute que nous empruntons souvent pour rejoindre la famille du coté de Bourg. Cela nous permettra de faire la causette avec Scarlatineboy un bon moment sur le sujet...

La Scarlateam (c'est pas de moi, mais ça m'a bien fait rigoler, alors je réemplois!) s'arrêtera déjeuner juste avant le passage de l'usine Solvay de Tavaux. Nous aurons même un peu de spectacle avec des rollers s'entraînant au slalom sous les yeux émerveillés de David qui a encore un peu de mal à avancer avec ses "rouleurs"! Et pour l'anecdote, le môssieur à roller était aussi un cyclocampeur, ce qui nous a permis de bien discuter ;)

Pour la suite, nous déciderons de longer le canal le long de l'usine plutôt que de suivre le trajet officiel passant par Tavaux et rallongeant de quelques kms dont nous n'avons vraiment pas besoin aujourd'hui. Mise à part un revêtement assez médiocre, le passage le long de l'usine ne pose aucun problème et aucune barrière n'est venue contrarier notre progression. Quelques kms plus loin, nous quittons la Franche-Comté pour notre troisième et avant dernière région: la Bourgogne. 

Il faut bien dire qu'à partir de là le contraste est saisissant: fini le bel enrobé bien lisse... place aux revêtements pourris! C'est dommage car le paysage est toujours sympathique mais notre progression est bien ralentie par ces chemins souvent agrémentés de touffes herbeuses au milieu qui secouent les chariottes et le train avant du tricycle. Si la situation s'améliore un peu avant St Jean de Losne, ce sera d'assez courte durée puisqu'après quelques kms sur la route, nous sommes dirigés vers la voie bleue longeant la Saône qui compte des passages très grossièrement pavés vraiment pas agréables et nous confinant à l'allure de l'escargot...

A noter qu'avant St Jean de Losne nous avons définitivement quitté le canal du Rhône au Rhin que nous suivions depuis la sortie de Strasbourg et que nous longeons maintenant la Saône. C'est d'ailleurs à ce point caractéristique que nous avons rencontré un couple charmant voyageant eux aussi sur des machines bizarres: Ils venaient d'Annecy et devaient se rendre dans les Ardennes mais sans plans vraiment établis. Ils avaient choisis l'option liberté maximum en se séparant de tout ce qui ne rentrait pas dans leurs chariottes bagagères avant de partir. Nous avons passé là un très bon moment et avons certainement réussi à leur vendre l'itinéraire Alsacien plutôt que Lorrain ;-) Elodinator et Scarlatineboy se sont même fait offrir des chocolats et des compotes par 2 dames qui s'étaient arrêtées pour discuter avec nos compatriotes cyclo-couchés.

Nous prendrons le goûter à une dizaine de kms de l'arrivée, le long d'un canal de dérivation de la Saône. Après avoir rempierré le Rhin, le canal du Rhône au Rhin et le Doubs, David s'attaque logiquement à la Saône pendant que nous nous restaurons à l'abri d'un pont pour nous protéger du vent mais aussi car les nuages commencent à se faire menaçant. En effet, jusque là la météo avait été particulièrement clémente et nous pensions profiter d'une belle journée totalement sèche... 

En redémarrant, l'itinéraire que j'avais prévu pour rejoindre Seurre le long du canal de dérivation s'avère barré pour cause de travaux (invisible de là où nous étions) et devant la possibilité de devoir faire demi tour avec notre convoi, nous respecterons la consigne et terminerons l'étape par les petites routes. C'est à 4km de Seurre que la pluie nous rattrapera. Après avoir profité de l'abri d'un pont autoroutier (celui pour aller voir la famille de Lyon cette fois ;-)...) pour enfiler les vestes de pluie, nous ferons 2km sous l'averse avant d'arriver à Seurre sous le soleil. J'avoue d'ailleurs que si rouler sous la pluie ne nous a pas posé de problème, monter le camp sous la pluie m'aurait déjà nettement moins plu...

Le camping de Seurre est assez calme, l'aire de jeux en face de notre emplacement, accessible même pour Elodie et même si la piscine n'ouvrira qu'à la fin du mois, nous décidons de nous arrêter ici plutôt qu'à Châlon pour faire notre journée de pause. L'étape a été longue (44km en environ 7h), la météo prévoit un beau week-end et nous aurons la joie d'accueillir un invité surprise pour les étapes de samedi et dimanche.

Bilan: 44km (20km pour scarlatineboy) grand beau et chaud jusqu'à la moitié de l'après midi puis averse.

Pour la vidéo, il faudra demain et le wifi car ici c'est le désert des ondes!

Edit du 24/06: